Au début de mon séjour en Grèce, j'ai collaboré à un atelier de couture dont la tâche principale était de reproduire à l'identique - si possible - les costumes traditionnels régionaux, en vue de les louer aux groupes de danses folkloriques.
C'est ainsi que j'ai appris à broder, à la main et à la machine, par une technique qui consiste à fixer un cordon sur le tissu, sans jamais le couper ni le faire se chevaucher.
Je ne vous raconte pas la gageure ! Et le premier mot que j'ai appris à l'atelier ce fut : ξηλώσε το, ce qui revenait à me dire de découdre et de recommencer. Mais au bout du cinquantième tablier, je maîtrisais bien la technique et n'étais pas peu fière du résultat.
Détail - Tablier Arachova |
Ce tablier fait partie du costume traditionnel du village d'Acharova
Ποδιά Αραχώβας |
J'en ai également assuré la broderie du long gilet, mais cette fois-ci à la main, toujours avec la même technique.
Σιγκούνι Αραχώβας |
L'atelier était dirigé par Kostakis Gkikas et travaillait en collaboration avec le musée des arts populaires de Nauplie, dont je vous ai parlé ICI. Depuis plus de 10 ans maintenant, le travail a été repris, à Argos, par Aris Tzonevrakis que vous pouvez retrouver sur Facebook.
Pour ma part je garde un souvenir émerveillé des longues séances de broderie, parfois en silence pour se concentrer, mais bien souvent en éclats de rire, tant Kostakis avait le sens de l'humour et surtout de la vie.
C'est magnifique !
RépondreSupprimerJ'admire ton travail. Tu as vraiment des doigts de fée.
Les larmes aux yeux... voilà comment tu me laisses! Des souvenirs d'une période heureuse et d'un travail d'artiste avec toute l'exigence de la tradition.
RépondreSupprimerUne bonne idée que ce 'dictionnaire amoureux' avec, en plus, de magnifiques souvenirs
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