dimanche 12 août 2018

H comme Huile (d'olive bien sûr)


On ne peut penser à la Grèce, sans y associer l'olivier et son huile. Pas un repas sans que cette dernière ne soit présente sur la table, pour en ajouter, au cas où ... Il semble ne jamais y en avoir assez ! On s'en lèche les doigts en se disant que c'est une huile "bonne pour la santé" !

Pas une maison qui ne dispose chez elle d'un bidon où puiser abondamment le précieux liquide. 

Mais pas si vite ! D'abord il nous faut un olivier. Et du nord au sud, il ne manque jamais de faire partir du paysage.

Argolide (20.09.2009)

Puis, après la récolte, les fruits sont amenés au pressoir.


Ils sont lavés et débarrassés des dernières feuilles, 


De grandes lames d'acier les broient en une pâte peu ragoutante


Et une centrifugeuse en extrait l'huile.


Le passage par un filtre s'impose et le résultat est étonnant, non ?



Tout le processus se fait dans un vacarme incroyable et les voix peinent à surmonter le boucan. Mais l'excitation est forte et les yeux pétillent de fierté et de satisfaction. 

L'ambiance me rappelle toujours celle du pressoir après les vendanges. Attente devant la pesée finale pour déterminer le rapport du kilo de fruits, kilo d'huile, (et oui, l'huile - comme le vin d'ailleurs en Grèce - se calcule au kg). Détermination du taux d'acide oléique qui appartient au  propriétaire du pressoir (plus il est bas, meilleure est la qualité de l'huile). Exclamations et interpellations vont bon train !

L'opération se répète tous les deux ou trois jours de récolte afin de ne pas laisser les olives s'abîmer. Elle se poursuit souvent tard dans la nuit, mais on trompe l'attente en dégustant une tranche de pain rôtie trempée dans l'huile nouvelle, accompagnée d'un peu de sel et d'un bon vin de Néméa !