La grève générale a été très suivie aujourd'hui à Nauplie. La grande rue commerçante était désertée, les négoces étant tous fermés.
Et pourtant c'était jour de marché. Mais les paysans aussi ont de quoi manifester leur opposition aux mesures d'austérité qui sont prises et alors que d'habitude les stands forment un ruban continu d'étals de fruits et de légumes, ce matin, seul un sur quatre ou cinq était présent.
Les affiches appelant à la grève étaient nombreuses en ville
Elles expriment la volonté de se battre, mais aussi la peur de se voir contraints à fermer leurs magasins, comme tant d'autres ont déjà dû le faire.
Les Naupliotes qui n'étaient pas montés à Athènes pour manifester sur la place Syntagma se sont réunis, en famille, sur la place de la Mairie.
Un banderole barrait la façade de l'immeuble pour refuser les licenciements dans la fonction publique.
Les enseignants ont également défilé. L'un d'entre eux portait un drapeau noir. Je lui ai demandé ce qu'il signifiait pour lui et il m'a répondu qu'il symbolisait le "deuil de l'indépendance de la Grèce, qui se retrouve, soumise aux diktats de la troïka".
Contrairement à Athènes, il n'y a pas eu de casseurs et les quelques flics qui patrouillaient étaient là pour détourner les automobilistes des rues que devaient emprunter les manifestants.
Avant de rentrer chez moi, j'ai dû faire le tour de la ville pour trouver mes (nouvelles) cigarettes, car même les peripteros (les kiosques) avaient tiré leur rideau !