J'ai un ami, kapetanios de son état, qui vit le plus clair de son temps en mer et n'a donc pas souvent l'occasion de manger des fruits fraîchement cueillis.
Un jour, que je le suis dans ma propre voiture sur la route entre Patras et Corinthe, je le vois quitter subitement la chaussée et s'enfiler dans un petit chemin de traverse. Un besoin pressant, ai-je pensé. En effet, le soir il m'explique :
- "Tu n'as pas vu les magnifiques citronniers sur le bas-côté ? Ce n'est pas au Pirée qu'on en trouve des comme ça !"
Une autre fois, nous nous baladons à Pronia, nous passons devant un petit jardin, dans lequel trône un magnifique mandarinier. Ni une ni deux, le capitaine monte sur le muret et cueille quelques fruits pour me les offrir.
Sors alors la propriétaire qui se met à le houspiller. Il lui répond avec le plus grand sourire que ses fruits étaient tellement beaux qu'il n'a pu y résister. Sur quoi la dame se met cueillir une douzaine de mandarines et lui en encombre les bras :
- "Ah bon, je te prenais pour un voleur !"
Bonjour,
RépondreSupprimerJe découvre votre blog avec un grand plaisir. Il est simple et beau. La promenade parmi vos textes et vos photos est des plus agréables.
Marie
Un loup de mer lâché dans la bergerie des doux agrumes. Le monde est cruel.
RépondreSupprimeron sent le souffle de la mer ancestrale entre vos mots.. quelle joie de découvrir ce blog!
RépondreSupprimerJ'ai appris il y a des lustres quelques rudiments de grec ancien et ai toujours gardé avec moi l'énorme dictionnaire dont j'ouvre parfois les pages avec force nostalgie. Plus récemment,lors d'études musicales j'ai travaillé sur "les vieilles femmes et la mer " de Yannis Ritsos , entremêlant ses mots avec ceux d'Homère ..
Quel émerveillement!
Je me réjouis de revenir sur votre rivage..
" dès que tombe le crépuscule, nous sortons nous assoir ici, sur la pierre du seuil , sur les rochers pour que nous batte le vent du large et qu'il nous vide de notre vide.
Nous reposer de ne plus rien faire, oublier, nous les oubliées, faites d'oubli, comme si tout s'en était allé , et que nous soyons restées seules sur une aire haute et large où le vent souffle de tous côtés .."
Merci de ces commentaires et de la référence littéraire. Je vais aller faire un tour sur votre blog.
RépondreSupprimerCa ne devait pas être dans mon ancien jardin ...
RépondreSupprimerAh ! Qui était le plus galant, ou la plus galante, le capitaine, ou la propriétaire ? Propriétaire d'un mandarinier = mandarinière ? Ca sent la mer ...
RépondreSupprimerBien vu, Gine, mais je t'assure que les mandarines étaient sucrées, la moustache en revanche ....
RépondreSupprimerAvec ton blog, les éclats de rire sont assurés! Ils sont fous ses Grecs!
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